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Comment l’objet artistique peut-il naître de la présentation d’objets quotidiens ?

Après avoir choisi un objet usuel et l’avoir éventuellement modifié, vous proposerez un dispositif de présentation qui changera son statut de simple objet en objet artistique.

Références artistiques possibles :

  • Marcel DUCHAMP, Foutain, 1917, céramique signée R. Mutt, 61 x 36 x 48 cm, Musée d’art moderne de San Francisco
  • André KERTESZ, La fourchette, photographie, 1923
  • Joseph CORNELL, Pharmacy, 1943, bois, papier imprimé, feuilles de métal coloré, soufre, plumes, coquillage, ailes de papillon, feuille d’aluminium, fil de cuivre, fruit, eau, peinture d’or, liège, feuilles séchées et objets trouvés, 38,7 x 30,5 x 7,9 cm
  • CÉSAR, Dauphine, 1959-1970, compression de voiture de couleur rouge vermillon sur socle auto portant, tôle compressée, MAMAC, Nice
  • ARMAN, Home Sweet Home, 1960, accumulation de masques à gaz dans une boîte fermée par un plexiglas, 160 x 140,5 x 20 cm
  • Bertrand LAVIER, Mademoiselle Gauducheau, 1981, placards métalliques peints à l’acrylique, 195 x 91,5 x 50 cm
  • Tony CRAGG, Blue Bottle, 1982, matière plastique
  • Peter FISCHLI et David WEISS, The First Blush of Morning, 1984, photographie
  • Jean-Pierre RAYNAUD, Le Pot doré, 1985, polyester stratifié et acier traité recouvert de feuilles d’or, hauteur : 3,50 m et diamètre : 3,92 m, Fondation Cartier à Jouy-en-Josas
  • Patrick TOSANI, Talon réf 100-40, 1987, photographie couleur cibachrome, 216 x 120 cm


Photographies de la série des Talons de Patrick Tosani au Musée de la photographie contemporaine à Milan, 2016

Objet usuel : objet de la vie quotidienne qui est d’un usage courant
Dispositif de présentation : ensemble des éléments contribuant à la l’exposition de l’œuvre, scénographie : accrochage, éclairage, socle, cartel, etc.
Piédestal : support assez élevé qui forme le socle d’une statue, d’une colonne, d’un élément décoratif.
Socle : base supportant une sculpture, une statue.
Cartel : étiquette portant l’inscription qui identifie l’œuvre.
Scénographie : art de la mise en espace, technique liée à la mise en scène.

Dans le domaine de l’art, le terme anglais ready-made fut utilisé pour la première fois par Marcel Duchamp, en janvier 19162, lors de son premier séjour à New York, pour désigner certaines de ses œuvres, réalisées depuis 1913. Cette année-là, Duchamp fixa sur un tabouret de cuisine une Roue de bicyclette, en même temps que, dans ses Notes, il exprimait ses doutes envers l’exercice de l’art au sens habituel du terme (« Peut-on faire des œuvres qui ne soient pas « d’art » ? »). En 1914, à Paris, Duchamp acheta un porte-bouteilles qu’il se contenta de signer. Cet objet est généralement considéré comme le premier véritable ready-made (Roue de bicyclette étant plutôt un assemblage).
Les ready-mades soulèvent de très nombreuses questions. Par exemple, parce qu’ils n’ont pas été réalisés par l’artiste, ils rendent problématique un certain nombre de concepts, voire de certitudes, concernant la définition de l’art et le rôle de l’artiste, et plus spécifiquement les notions d’original, de savoir-faire, de virtuosité et d’œuvre.
À partir de la fin des années 1950, certaines implications et interprétations des ready-mades ont donné une impulsion décisive à une grande partie des pratiques artistiques actuelles, qu’elles s’en réclament (comme l’art conceptuel) ou, au contraire, pour s’en défendre.
L’idée du ready-made est évidemment la principale contribution de Marcel Duchamp à l’art du xxe siècle. Il en était d’ailleurs conscient, déclarant dans un entretien en 1962 : « Je ne suis pas du tout sûr que le concept de ready-made ne soit pas vraiment l’idée la plus importante qui ressorte de mon œuvre. »
Source Wikipédia


*Photographie mise en avant de Karolina Grabowska – pexels.com


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