August Sander

Sander August (1876, Herdorf-Sieg – 1964, Cologne)
August Sander s’installe à Cologne à partir des années vingt. Il y fréquente le cercle des « artistes progressistes » qui l’encourage. En retour, son œuvre exercera quelque influence sur des peintres de la « Nouvelle Objectivité » comme Otto Dix ou Anton Räderscheidt. Fort de cette caution, August Sander s’attaque à la construction d’un monument : le tableau de la société allemande de son temps à travers des centaines de portraits de tous les types physiques et catégories professionnelles. Cet inventaire obéit à deux principes : l’exactitude et l’anonymat. L’utilisation de la machine et le caractère technique de l’image lui permettent de pousser son souci d’objectivité à l’extrême. Saisis en pied avec une grande netteté, un souci du moindre détail et dans leur environnement naturel, les modèles sont présentés dans l’exercice de leur fonction sociale : paysans, artisans, professions libérales, artistes… Selon son idéal, August Sander durcit ses tirages par l’usage d’un papier brillant et l’absence de retouche. En 1929, avec soixante portraits, il publie un premier recueil préfacé par Döblin, Visages d’une époque. En 1936, les nazis détruisent tous les exemplaires du livre et 50 000 négatifs appartenant au photographe.


Le chef pâtissier, 1928


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