Peter Klasen

(1935, Lübeck)
Peintre français d’origine allemande. Après des études à l’École des beaux-arts de Berlin, Klasen s’installe à Paris en 1959. Pionnier du retour à la Nouvelle Figuration froide qui s’opère dans les années soixante, il en devient une des figures marquantes grâce à un vocabulaire plastique qu’il explore moins comme simple représentation hyperréaliste de la quotidienneté que comme métaphore sociale et humaine plus large. Aux images de corps féminins fragmentés et confrontés à des objets médicaux, électriques, sanitaires, des années 1960-1972 (rétrospective à l’ARC, Paris, 1971), succèdent jusqu’aux années quatre-vingt des représentations unicisées de tout ce qui enferme, isole, oppresse (Espaces clos, galerie Maeght, Paris, 1980). L’absence de toute trace vitale y est alors redoublée par le fait que l’artiste ne peint qu’au pistolet au travers de caches prédécoupés. Salissures et signalétiques diverses font toutefois retour ultérieurement (Traces, galerie Maeght, Paris, 1982, Gestes et Effacements, FIAC, Paris, 1983) et s’accentueront même lorsqu’il cite Schwitters (1984) et le mur de Berlin (1985-1988). Sa thématique occlusive persistante s’ouvre depuis vers une plus grande liberté de facture, voire sur des installations mélangeant environnement pictural et objets carcéraux (Shock Corridor, 1991).

Colonnes- sèches incendie, Peter Klasen, 2010
Colonnes sèches incendie, acrylique sur écran, 180×260 cm, 2010


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