(1938, Istanbul)
Artiste français d’origine arménienne. Après des études à Istanbul (1957-1960), il commence une carrière de peintre, puis s’installe à Paris en 1964. Des peintures au pochoir ainsi que des collages le rattachent dans un premier temps à la Figuration Narrative, mais découvrant Beuys et l’art conceptuel il commence à réaliser des sculptures avec des matériaux aux connotations industrielles (feutre bituminé), assemblés selon un montage sériel avec une forte résonance énergétique. La série des Black out (1974-1977) et des expositions comme « Autopsie d’une peinture anonyme murale en face de la base sous-marine de Bordeaux » (1976) montrent la double polarité de son travail : détournement de l’esthétique militaire et occupation parfois théâtralisée des espaces. Sarkis suscite des situations spécifiques aux lieux, ou liées à sa propre biographie. La période K.R.I.E.G.S.S.C.H.A. T.Z. (Trésor de guerre) va progressivement, au cours des années quatre-vingt, laisser place à une pratique reposant sur le détournement d’objets d’origines et d’époques variées mais appréhendés selon un propos personnel. Ils sont « réactivés » d’une exposition à l’autre dans des parcours que le visiteur est invité à découvrir et qui renvoient aux formes de l’interprétation musicale ou à la scénographie. Le caractère poétique de ces installations n’a cessé de s’accentuer.
Trésors de la mémoire (les onze enfants de l’histoire du cinéma), 2002, MacVal, 2012.