Victor Vasarely

(1908, Pecs – 1997, Paris)
Artiste français d’origine hongroise. Après ses études à Budapest, notamment auprès de Bortnyik en 1929, il arrive à Paris en 1931. Tout en travaillant dans la publicité et la décoration, il élabore des oeuvres où le motif figuratif est soumis à un traitement purement graphique et à des oppositions tranchées de noir et de blanc qui suggèrent le modelé (série des Zèbres, 1932-1942). Jusqu’en 1947, il emprunte, selon ses termes, quelques « fausses routes » figuratives, mais qui schématisent l’objet jusqu’à la « révélation véritable de l’abstrait » : il repère alors, dans les galets et coquillages de Belle-Isle, une géométrie interne à la nature. En 1955, il publie son Manifeste jaune, définissant les fondements de l’art cinétique. Le mouvement est suggéré par l’illusion optique que produisent deux formes-couleurs fortement contrastées. Ce seront le noir et blanc jusqu’en 1960, puis les couleurs, et Vasarely constitue progressivement un « alphabet plastique » d’un millier d’échantillons (« prototypes-départ ») pouvant entrer en combinaison. Il peut dès lors programmer ses créations en jouant sur les formes de base (carré, cercle, losange, pentagone), les couleurs et les nuances. Les formes peuvent être mises en perspective pour créer l’impression de volume ou de profondeur (série de Tridim, 1965-1970). L’élaboration de ce système est pour Vasarely inséparable du contexte social et de ses applications à l’intégration : il produit des multiples, et milite dans son ouvrage Plasticité (1970) pour l’intégration totale de l’art à l’architecture et l’urbanisme. En 1970, il ouvre son musée « didactique » à Gordes, en 1976 sa fondation Vasarely à Aix-en-Provence : dans son optique, il s’agit désormais de remplacer la nature par la beauté artificielle telle qu’il la conçoit.

Vega-200, Victor Vasarely, 1968
Vega-200, Victor Vasarely, 1968


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