Du temps !

Engagez votre projet en prenant en compte de cette exclamation : Du temps !
Vous rendrez compte des étapes de votre travail et de vos questionnements par des traces écrites, par des croquis, seul ou en groupe.

  • Comment le temps apparaît-il au sein de votre production plastique ?
  • Comment votre travail confronte-t-il le spectateur au temps ?
  • Quel rôle le temps joue-t-il dans la perception du spectateur ?

Par un suivi régulier — dialogue et lecture des notes de recherches et l’étude de références, l’évaluation portera également sur la démarche suivie, les étapes franchies, le résultat obtenu, les savoirs acquis.

Références artistiques envisagées :

  • Sam TAYLOR-WOOD, Still Life, 2001, vidéo de 3 min 44
  • Michel GONDRY, Eternal Sunshine of the Spotless Mind, 2004
  • Stanley KUBRICK, 2001, Odyssée de l’espace, 1968
  • Christian BARCLAY, The Clock, 2010
    The Clock de Christian Marclay est une œuvre audiovisuelle d’une durée de 24 heures. Son mécanisme cinématographique est réglé avec la précision d’une horloge et se métamorphose en machine à remonter le temps rythmant, minute par minute, un siècle de cinéma. Christian Marclay y orchestre des milliers d’extraits de films, puisés dans toute l’histoire du cinéma pour composer cette mécanique qui indique l’heure en temps réel, dans chacun des lieux où elle est présentée. Des comédies en noir et blanc aux séries B, des films d’avant-garde aux films à suspens, tous rendent visible le temps qui passe à travers la succession des plans d’horloges, de réveils, d’alarmes, de montres, d’actions ou de dialogues illustrant cet implacable écoulement du temps. Une histoire du cinéma, qui se confond avec notre histoire personnelle – notre horloge biologique, par le truchement du temps réel.
  • Duane MICHALS, Things are Queer (les choses sont bizarres), 1973
    Entre rêve et réalité, les petites histoires mises en scène par l’Américain Duane Michals (né en 1932) bousculent nos repères et bouleversent le regard posé sur les choses. La série Things are Queer (1973) n’échappe pas à la règle, déroulant en neuf séquences un scénario où l’irrationnel surgit de l’apparente banalité.
    Une salle de bains, froide et anonyme, sans signe particulier. La première et la dernière photographie de la série sont identiques. Nous ne verrons pourtant pas de la même manière l’ultime photographie après avoir regardé les sept intermédiaires. Le spectateur revient à son point de départ, mais après un cheminement qui n’aura cessé de brouiller ses repères, en faisant basculer l’espace et ses objets, a priori familiers, dans une autre dimension.
  • Claude MONET, La cathédrale de Rouen, 1892-94
    La série des Cathédrales de Rouen est un ensemble de 30 tableaux peints par Claude Monet représentant principalement des vues du portail occidental de la cathédrale Notre-Dame de Rouen (deux autres tableaux représentent la cour d’Albane), peintes à des angles de vues et des moments de la journée différents, série réalisée de 1892 à 1894.
  • On KAWARA, Date Painting, 1992-1993
    Depuis le milieu des années 1960, l’œuvre d’On Kawara repose en grande partie sur les données biographiques de son expérience de l’espace-temps.
    Le 4 janvier 1966, On Kawara peint la première de ses Date Paintings [Peintures de date], basées sur un protocole rigoureux : un monochrome d’une couleur foncée au centre duquel est peinte en blanc la date du jour de réalisation de la toile, dans la langue du pays où l’artiste se trouve à ce moment-là. Chaque peinture est conservée dans une boîte en carton fabriquée sur mesure, et accompagnée d’une page du journal local daté du jour de sa réalisation.
  • Jean-Gabriel PÉRIOT, NIJUMAN NO BOREI (200000 Fantômes), 2007, film expérimental de 10 minutes.
    Ce film composé de photographies provenant de sources hétéroclites (fonds publics, archives de la ville, photographies de particuliers, clichés que le réalisateur a lui-même réalisés sur place) parvient, à partir de fragments de mémoires individuelles, à (re)construire une mémoire collective.

Bill VIOLA, The Reflecting Pool, 1977-79, vidéo, 6 min 58


  • Questionnements :
    La représentation ; images, réalité et fiction : le dispositif de représentation – la narration visuelle.
    L’œuvre, l’espace, l’auteur, le spectateur : les métissages entre arts plastiques et technologies numériques.
  • Expérimenter, produire, créer (D1, D2, D4, D5) :
    S’approprier des questions artistiques en prenant appui sur une pratique artistique et réflexive.
    Explorer l’ensemble des champs de la pratique plastique et leurs hybridations, notamment avec les pratiques numériques.Prendre en compte les conditions de la réception de sa production dès la démarche de création, en prêtant attention aux modalités de sa présentation, y compris numérique.
  • Mettre en œuvre un projet artistique (D2, D3, D4, D5) :
    Concevoir, réaliser, donner à voir des projets artistiques, individuels ou collectifs.
  • S’exprimer, analyser sa pratique, celle de ses pairs, établir une relation avec celle des artistes, s’ouvrir l’altérité (D1, D3, D5) :
    Expliciter la pratique individuelle ou collective, écouter et accepter les avis divers et contradictoires.
    Porter un regard curieux et avisé sur son environnement artistique et culturel, proche et lointain, notamment sur la diversité des images fixes et animées, analogiques et numériques.
  • Se repérer dans les domaines liés aux arts plastiques, être sensible aux questions de l’art (D1, D3, D5) :
    Interroger et situer œuvres et démarches artistiques du point de vue de l’auteur et de celui du spectateur.
    Prendre part au débat suscité par le fait artistique.

D1 Les langages pour penser et communiquer – D2 Les méthodes et outils pour apprendre – D3 La formation de la personne et du citoyen – D4 Les systèmes naturels du monde et l’activité humaine – D5 Les représentations du monde et l’activité humaine


*Photographie mise en avant de Tima Miroshnichenk – pexels.com


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