Rencontre

Rencontre (n.f.) : action de rencontrer quelqu’un par hasard.
– (Soutenu) Coïncidence.
– Fait pour deux choses de se trouver en contact. La rencontre de deux voyelles.
– Compétition sportive entre deux équipes, entre deux concurrents. Rencontre de boxe.
– Réunion planifiée entre deux ou plusieurs personnes.

Proposer la courte vidéo d’une rencontre (: moins de deux minutes).
Au préalable, pensez à écrire et à détailler votre projet (: découpage scénique). Pour chaque groupe, le tournage de ces quelques plans devra se faire en moins de 20 minutes – chaque élève du groupe devant tourner au moins un plan. Une fois les plans tournés, préparez un story-board, il vous facilitera le montage sur Premiere Element.

Termes utilisés : narration, raccord, ellipse, montage, hors champ.
Référence aux programmes : Le cinéma et la vidéo construisent du temps et de la narration par l’enchaînement d’images et de sons. Entraînés à la pratique de l’image pour mieux en comprendre les enjeux, les élèves seront engagés à s’exercer à toutes les phases de l’élaboration de petites séquences filmiques ou vidéographiques (synopsis, story-board, montage).


L’effet Koulechov désigne la propension d’une image à influer sur le sens des images qui l’entourent dans un montage cinématographique. Ainsi, les images ne prennent sens que les unes par rapport aux autres, et le spectateur est amené inconsciemment à les interpréter dans leur succession et non dans leur indépendance. Cet effet est à la base de la narration cinématographique.
L’expérience :
Pour mettre en évidence cette contamination sémantique, Lev Koulechov développe une expérience scientifique (psychologie cognitive) : Il choisit un gros plan de l’acteur russe Ivan Mosjoukine dans lequel celui-ci est particulièrement inexpressif. Il fait alors trois tirages de ce plan auquel il fait précéder trois images différentes. Dans le premier montage, avant le plan de Mosjoukine, il insère un gros plan d’une assiette de soupe. Dans le second montage, il insère, à la place de l’assiette de soupe, un cadavre dans un cercueil. Enfin, il insère un plan d’une femme allongée sur un canapé. Interrogés après le visionnage de chaque séquence, les spectateurs doivent caractériser le sentiment exprimé par l’acteur. Dans le premier cas, les spectateurs croient percevoir la faim, dans le second la tristesse, et dans le dernier le désir.
Pour Mario Litwin, qui distingue dans le cinéma  l’illusion de synthèse associative  (deux événements suffisamment proches dans l’espace ou dans le temps se combinent pour constituer un nouvel événement dramaturgique de nature différente) et  l’illusion d’intentionnalité , seule cette dernière constitue l’effet Koulechov. La première fait partie de la mécanique essentielle du montage cinématographique et existait déjà avant l’expérience de Lev Koulechov, alors que ce qu’a démontré le cinéaste russe, c’est la possibilité de donner une intention dramaturgique à une image suffisamment ambiguë qui se nourrit de la couleur émotionnelle d’une autre à laquelle elle est associée.


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