André Robillard


Portrait d’André Robillard, photographie de Frédéric Lux

André Robillard vit dans un hôpital psychiatrique depuis soixante-quatorze ans. Jusqu’aux années 60, une existence sous tutelle, recluse, sans guère de visites ni de sorties. Puis il se met à bricoler de drôles de fusils à l’aide de matériaux récupérés sur les décharges, avec des chargeurs faits de tapettes à rat ou de boîtes de sardines, des canons en béquille orthopédique ou en tuyau de plomberie. Tout est assemblé avec des clous et du scotch marron, puis multicolore lorsqu’il découvre la formidable palette des rubans adhésifs pour électriciens.
Ces irrésistibles fusils l’ont d’abord fait connaître du petit cercle de l’art brut. André Robillard en est un représentant historique, le dernier créateur vivant à avoir été adoubé par Dubuffet lui-même, son théoricien, qui possédait nombre de ses pièces dans sa collection, donnée dans les années 70 à la Ville de Lausanne pour constituer la Collection de l’Art brut.

Source : telerama.fr


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