Archi² survie

« Même dans les lieux de catastrophe, je veux en tant qu’architecte créer de belles constructions, émouvoir les gens et améliorer leur vie. » Shigeru BAN

« L’architecte, c’est formuler des problèmes avec clarté. » Le CORBUSIER

« L’architecte doit se rendre le metteur en scène de la nature. » Étienne-Louis BOULLÉE

#architecture

Pollution + changements climatiques = ARCHITECTURE2 SURVIE

Comment prendre en compte le contexte dans la construction d’architectures ?
Comment adaptez-vous votre projet à une contrainte forte ? Qu’est-ce qui prime face à cette situation de crise ?

Concevez puis présentez une réponse architecturale adaptée à la situation de travail sous la forme d’une maquette (ou d’une modélisation 3D).

Planche projet de Vasily Khazykov (@tugodoomer), freelance

Objectifs

Dans cette séquence, les élèves seront amenés à se mettre à la place des personnes faisant face à une crise majeure et de développer leur empathie pour mieux cerner les besoins de celles-ci.

Les objectifs seront :

  • de comprendre l’environnement architectural, fonction et la relation au lieu,
  • d’acquérir une compétence numérique permettant de mettre en œuvre différents logiciels à des fins de création et de présentation, d’exploiter Internet de manière critique,
  • d’acquérir une certaine culture artistique permettant d’expérimenter de façon sensible l’espace de l’architecture,
  • d’avoir un comportement autonome et responsable permettant de concevoir et de conduire un projet, l’évaluer, en rendre compte.

Méthodologie

  1. Quels problèmes identifiez-vous ? Listez-les. Quel problème de la liste souhaiteriez-vous en priorité résoudre ?
  2. Réunis en groupe par thème, vous préciserez le problème. Attention, il doit inspirer tout le groupe.
  3. Pour le résoudre, il est important de le définir et de l’identifier, pour cela, vous pouvez utiliser la méthode des 5 pourquoi (cf. fiche design thinking).
  4. Quelle solution apporteriez-vous à ce problème ? Chaque élève du groupe présentera une solution dessinée. Afin de faciliter le choix pour l’unique solution, positionnez les réponses en tenant compte de leur faisabilité et de leur impact positif.
  5. Adoptée par le groupe, dessinez LA solution. Pour modéliser cette solution, il est important de réaliser des croquis clairs, précis et légendés.
  6. Expérimentez-la en la construisant sous la forme d’une maquette (ou d’une modélisation 3D).
  7. Présentez votre projet à la classe an vous appuyant sur un diaporama.

Définition

L’architecture est l’art et la manière d’organiser l’espace, l’articulation entre les vides et les pleins, l’ombre et la lumière. Le souci constant depuis l’antiquité est de concilier le beau et l’utile tout en conjuguant la fonctionnalité, la technologie et l’esthétique. L’édifice doit être solide pour durer et s’intégrer à/dans l’environnement. L’architecture évolue en fonction des données économiques, climatiques, géographiques, culturelles, des modes de vie et du savoir-faire technique.

  • Fonctions de l’architecture → abriter, protéger, conserver, regrouper
  • Architecture → prise en compte du contexte, des contraintes (densité de la population, spécificités climatiques/géophysiques, etc.)

Références possibles

Charles Édouard JEANNERET-GRIS dit Le CORBUSIER, Le modulor, 1943. Le modulor est mis au point par Le CORBUSIER en 1945. C’est le fruit de recherches sur une vingtaine d’années autour des proportions et le constat que dans le monde entier il faut construire/fabriquer/préfabriquer. Une mesure/norme commune issue des mathématiques et de la stature humaine (pied/pouce et le mètre indifférent à l’échelle humaine), est donc nécessaire.

Jean PROUVÉ, Maison tropicale, 1949, structure (dé)montable en deux jours !

Nagkagin capsule tower , Tokyo

Kisho KUROKAWA, Nagkagin capsule tower, 1972, Tokyo, Japon.

Homeless Vehicle

Krzysztof WODICZKO, Homeless Vehicle, 1988, véhicule multifonctionnel permettant aux personnes sans domicile de transporter leur bien, de se laver et de dormir à l’abri. 

Tadashi KAWAMATA, Field-Work in Montreal, 1991, cabanes fabriquées en carton et matériaux de récupération (ces cabanes rappellent les abris de fortune des personnes sans domicile fixe).

ABSALON, Cellules (Prototypes), 1992, contreplaqué, carton, peinture acrylique et tube fluorescent

Shigeru BAN, Paper Loghouse, 1995. Cet abri d’urgence est conçu à partir de matériaux communs à l’occasion du tremblement de terre de Kobe. Imperméabilisés par du polyuréthane transparent et bourrés de papier journal, des tubes de carton ont été assemblés pour former les murs et le faîtage qui soutient la toiture en toile de bâche. Le sol en contre-plaqué repose sur des caisses de bière lestées de sable. Ces constructions provisoires sont recyclables, peu coûteuses et peuvent être construites rapidement par les victimes elles-mêmes. Résistantes aux séismes et capables d’assumer des conditions météorologiques extrêmes, elles sont plus confortables que les tentes habituellement utilisées (chaque abri offre 16 m2 au sol) et faciles à transporter et à stocker.

Chen ZEN, Pied-à-terre, squatteur, boatpeople, easymind, 1996-1998, bateau et divers objets.

Lucy + Jorge ORTA, Refuge Wear (architecture corporelle), Londres, 1998 – Artwork — Studio Orta

Atelier Van LIESHOUT (groupe d’artistes hollandais), Tampa Skull , 1998, structure habitable constituée d’un emboitement de volumes géométriques uniformément recouvert d’une peinture bleu. À l’intérieur, quatre pièces en enfilades distribuent les usages classiques d’un logement : salle de séjour, salle à manger, cuisine, bureau, chambre, toilettes et salle de bain. Cette œuvre fait partie de la série des mobiles homes, cellules mobiles d’habitation où chaque élément, chaque espace est étudié et calculé au millimètre près, afin de permettre les actions quotidiennes classiques tout en interrogeant le rapport du corps à l’espace et les conventions qui les préconçoivent. Dans une forme autonome, cet habitat complet mais tout à fait compact et isolé peut aussi être perçu comme un lieu de retraite du monde, permettant le retour sur soi dans un univers à définir soi-même, selon ses propres règles, puisqu’ici, dans cette structure modulaire, accessible et mobile, les codes classiques de l’habitat sont évidemment balayés. Source : https://www.lesabattoirs.org/

PLONK & REPLONK, Abri anti-atomique autonome, 2008, carte postale légendée : « Au-dessous du réel – La maîtresse initie les petits enfants au port de l’abri anti-atomique autonome », détail en bandeau.

Vincent CALLEBAUT, Hydrogénase, circa 2010, un aéronef vertical habitable, 100% autosuffisant, offrant une solution viable aux populations victimes de catastrophes naturelles et sanitaires.

ABSALON, Cellules (Prototypes), 1992
 

Source : Architecture de survie, académie de Grenoble, M Romuald Masset, 2014-2015


Questionnement(s)

  • Les fabrications et la relation entre l’objet et l’espace : l’hétérogénéité et la cohérence plastiques – l’espace en trois dimensions.

Expérimenter, produire, créer (D1, D2, D4, D5)

  • Choisir, organiser et mobiliser des gestes, des outils et des matériaux en fonction des effets qu’ils produisent.

Mettre en œuvre un projet artistique (D2, D3, D5)

  • Identifier les principaux outils et compétences nécessaires à la réalisation d’un projet artistique.
  • Identifier et assumer sa part de responsabilité dans un processus coopératif de création.

S’exprimer, analyser sa pratique, celle de ses pairs, établir une relation avec celle des artistes, s’ouvrir l’altérité (D1, D3)

  • Justifier des choix pour rendre compte du cheminement qui conduit de l’intention à la réalisation.

Se repérer dans les domaines liés aux arts plastiques, être sensible aux questions de l’art (D1, D3, D5)

  • Décrire des œuvres d’art, en proposer une compréhension personnelle argumentée.

* D1 Les langages pour penser et communiquer – D2 Les méthodes et outils pour apprendre – D3 La formation de la personne et du citoyen – D4 Les systèmes naturels du monde et l’activité humaine – D5 Les représentations du monde et l’activité humaine


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