Autoportrait empreint d’émotion

Représentez une émotion forte dans votre autoportrait.

Liste des émotions fondamentales selon le psychologue américain Robert Plutchik :
– la peur, la colère, la joie, la tristesse, la confiance, le dégoût, l’anticipation et la surprise.
Par combinaisons de deux émotions :
– l’amour, la culpabilité, le ravissement, la soumission, la curiosité, la fadeur, la crainte, le désespoir, la honte, le désappointement, l’horreur, l’indignation, le remords, l’envie, le pessimisme, le mépris, le cynisme, la morbidité, l’agressivité, la fierté, la domination, l’optimisme, le fatalisme et l’anxiété.

Problématiques :
Comment représenter une émotion dans un autoportrait ? En quoi les constituants plastiques d’une œuvre participent-ils à la représentation de l’expression d’une émotion ?

Références artistiques possibles :

Les autoportraits de REMBRANDT, de Vincent VAN GOGH et de Francis BACON.
Vincenzo CAMPI, Les Mangeurs de Ricotta, 1580, Musée des Beaux-Arts de Lyon.


Gustave COURBET, le Désespéré, 1843-1845, huile sur toile, 45×54 cm, Musée d’Orsay, Paris


Otto DIX, Autoportrait en soldat, 1914 et Autoportrait en casque d’artilleur, 1914, huile sur papier, 68×53,5 cm, Galerie municipale, Stuttgart


Groupe du Laocoôn, œuvre des Rhodiens Agésandros, Athénodore et Polydore, vers 40 av. J.-C., musée Pio-Clementino, Vatican

Le groupe du Laocoôn est une sculpture grecque antique conservée au musée Pio-Clementino, au Vatican. Elle est en marbre à grains fins. Le groupe n’est pas issu d’un seul bloc de marbre, mais de 8 blocs. Elle mesure 2,42 m de hauteur et 1,60 de largeur. Elle représente le prêtre troyen Laocoon et ses deux fils attaqués par des serpents, scène décrite notamment dans l’Odyssée et l’Énéide. C’est l’une des œuvres les plus représentatives de l’art hellénistique.

Cette œuvre reflète la grande maîtrise technique des trois sculpteurs rhodiens. La recherche du détail notamment dans l’anatomie et la musculature montre l’héritage grec. La puissance de celle-ci est parfaitement rendue dans l’atmosphère très tendue de la scène. Le goût du pathétique, le pathos, du monde hellénistique trouve ici l’un de ses grands représentants. Les trois Rhodiens choisissent de représenter un moment précis du récit de la prise de Troie. Il s’agit d’une scène comme prise sur le vif, où la tension dramatique est traduite sur les visages des personnages, l’expressivité est rendue par des yeux exorbités, désespérés et éperdus. Laocoon, les muscles tendus, tente de se débarrasser du serpent qui l’enserre. Les sculpteurs se permirent beaucoup de libertés : les trois personnages sont représentés nus, nudité traditionnellement réservée aux dieux, aux héros ou aux athlètes. Laocoôn et ses fils sont tordus, torturés et cela se voit physiquement et moralement. Les serpents qui s’enroulent autour des personnages impuissants assurent un lien logique qui harmonise la lecture de l’œuvre. Laocoôn et un de ses fils sont acculés à l’autel ce qui permet aux Rhodiens d’accentuer la notion de fatalité. C’est un dieu qui a envoyé ces serpents, il n’y a donc pas d’échappatoire possible. Les jambes et les bras des personnages sont emprisonnés. Cependant, les Rhodiens n’ont pas choisi de représenter la mort de Laocoôn, mais le moment précis de sa souffrance et de celle de ses enfants. Comme les sculpteurs de Marsyas ont choisi de le représenter attaché à un arbre, attendant son châtiment.

Il s’agit donc bien de la tension immédiate, prise sur le vif et dramatique qui intéresse les artistes du monde hellénistique pathétique. De plus, on retrouve certains traits des caractéristiques du goût hellénistique. La chevelure abondante, impétueuse aux mèches légèrement bouclées de Laocoôn, rappelle celle des portraits d’Alexandre ou celle du Vieux Centaure en bronze de la Villa d’Hadrien. L’expressivité et les visages torturés traduisent la même force, la même volonté de capter un infime moment, le plus dramatique.

(source Wikipédia)


Franz Xaver Messerschmidt est un sculpteur germano-autrichien né le 6 février 1736 à Wiesensteig (Bavière) et mort le 19 août 1783. Professeur adjoint à l’Académie royale de Vienne, il fut le portraitiste des familles régnantes, des cercles aristocratiques et intellectuels vivant dans la capitale autrichienne et en Bavière. Il est principalement connu pour sa série, les « têtes de caractère ».

La série des 69 « têtes de caractère », en métal (alliage d’étain et de plomb) et en albâtre, est récupérée après le décès de Messerschmidt en 1783 par le frère de l’artiste. Celui-ci se sépare de plusieurs œuvres et vend à un cuisinier un ensemble de quarante-neuf têtes. Elles sont montrées à Vienne en 1793 pour une exposition publique. La série est à nouveau exposée à Vienne en 1835. Un article leur est alors consacré dans le journal Der Adler (no 286 du 30 novembre 1839), avec une lithographie les illustrant toutes.

Avec ces têtes sculptées d’une émotivité exacerbée, au sourire grimaçant, Messerschmidt rompt avec le néoclassicisme. Les rares écrits du sculpteur consacrés à ses têtes ne les qualifient pas : il s’agit pour lui de Kopfstücke (têtes). L’appellation « têtes de caractère » (Charakterköpfe) a été donnée par l’auteur anonyme du livret de la première exposition publique de l’artiste, en 1793, soit dix ans après sa mort. C’est ce même auteur qui inventa en 1793 les titres des œuvres : L’Homme qui pleure comme un enfant, L’Homme souffrant de constipation, ou encore Le Bassoniste incapable… Ceux-ci n’ont été conservés que par commodité, ils sont utilisés dans la bibliographie consacrée au sculpteur.

(source Wikipédia)


  • Questionnements :
    La représentation plastique et les dispositifs de présentation : la ressemblance – l’autonomie du geste graphique, pictural, sculptural.
    La matérialité de la production plastique et la sensibilité aux constituants de l’œuvre : les effets du geste et de l’instrument – la matérialité et la qualité de la couleur.
  • Expérimenter, produire, créer (D1, D2, D4, D5) :
    Choisir, organiser et mobiliser des gestes, des outils et des matériaux en fonction des effets qu’ils produisent.
    Rechercher une expression personnelle en s’éloignant des stéréotypes.
  • S’exprimer, analyser sa pratique, celle de ses pairs, établir une relation avec celle des artistes, s’ouvrir l’altérité (D1, D3) :
    Formuler une expression juste de ses émotions, en prenant appui sur ses propres réalisations plastiques, celles des autres élèves et des œuvres d’art.

* D1 Les langages pour penser et communiquer – D2 Les méthodes et outils pour apprendre – D3 La formation de la personne et du citoyen – D4 Les systèmes naturels du monde et l’activité humaine – D5 Les représentations du monde et l’activité humaine


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