Bad logo

Réinventez un logotype* d’une marque connue. Vous mettrez en valeur un aspect très éloigné du logo original. Saisissez-vous de la singularité des images d’artistes ayant des démarches artistiques critiques de la société de consommation, développez votre point de vue et votre jugement.

#logo #détournement #critique

Objectifs :

  • Appréhender les relations entre l’image et son référent,
  • être capable de modifier le statut d’une image,
  • de construire une image en exploitant les stratégies de communication.

Logo

Logotype :  de logo-, ‘discours’ + typo-, ‘caractère’, symbole regroupant un ensemble de signes graphiques représentant la marque d’un produit, d’un organisme.

Un logo fait partie intégrante de l’histoire d’une entreprise et participe énormément à son succès. En un clin d’œil, il doit représenter l’image de l’entreprise et ce qu’elle est : familiale, moderne, jeune, dynamique, luxueuse par exemple. Un logo, c’est sa signature, ce qui la rend unique et ce qui permet au grand public de la reconnaître parmi toutes les autres.
Certaines compagnies à succès ont bien compris comment utiliser leurs logos pour qu’ils soient des acteurs principaux de leurs succès, mais surtout, qu’ils deviennent incontournables et immanquables aux yeux de tous.

Starbucks Skull, 2013
Liquidated Chanel, ZEVS, peinture murale, Zurich, 2007

Société de consommation : références possibles

  • Andy WARHOL, Campbell’s Soup Cans, 1962, acrylique et liquide peint en sérigraphie sur toile, série de 32 toiles de 50,8 x 40,6 cm chacune, dimension de l’ensemble : 510 x 410 cm, MoMA, NY.
  • Duane HANSON, Lady Market, 1970, 166 × 65 cm. Sculpture en polyester et fibre de verre, réalisée grâce à un moule en plâtre, à partir d’un modèle vivant. Placée dans l’espace du spectateur à même le sol, elle se veut hyperréaliste pour nous questionner sur nos modes de consommation.
  • Barbara KRUGER,  I shop therefore I am, 1987, photomontage, sérigraphie sur vinyle, 281,9 x 287 cm.
  • Andreas GURSKY, 99 cent, 1999, épreuve chromogène, 206,5 x 337 x 5,8 cm, Centre Pompidou, Paris.
  • Wang GUANG YI, Great Criticism Series: Coca Cola, 2005, huile sur toile, 120 x 150 cm. Le Political Pop Art est un des courants majeurs de l’avant-garde chinoise né dans les années 80. Ce mouvement mélange l’iconographie de la Révolution culturelle chinoise avec celle de la société de consommation de masse.
  • ZEVS, Liquidated Chanel, peinture murale, Zurich, 2007
  • Logorama, 2009, court métrage de François ALAUX, Hervé DE CRÉCY et Ludovic HOUPLAIN.
  • BANKSY, La Chute, 2011, pochoir, Bruton Lane, Londres. Réalisé quelques mois avant les jeux de Londres, ce pochoir de Banksy dénonce par un visuel efficace le consumérisme.
  • Jani LEINONEN, The Most Terrible Things, 2015, aluminium, acier, peinture sur vinyle et thermoplastique, 391 x 920 x 40 cm, Zetterberg Gallery, Helsinki.
  • Ron ENGLISH, MC Supersized Porcelain, 2016, statuette en porcelaine, 22 cm de haut.
Wang GUANG YI, Great Criticism Series: Coca Cola, 2005
Jani LEINONEN, The Most Terrible Things, 2015
Photographie : Zetterberg Gallery

Questionnement(s) :

  • La représentation ; images, réalité et fiction : la création, la matérialité, le statut, la signification des images – la conception, la production et la diffusion de l’œuvre plastique à l’ère du numérique.
  • La matérialité de l’œuvre ; l’objet et l’œuvre : les représentations et statuts de l’objet en art.

Expérimenter, produire, créer (D1, D2, D4, D5) :

  • Explorer l’ensemble des champs de la pratique plastique et leurs hybridations, notamment avec les pratiques numériques.
  • Exploiter des informations et de la documentation, notamment iconique, pour servir un projet de création.

Mettre en œuvre un projet artistique (D2, D3, D4, D5) :

  • Faire preuve d’autonomie, d’initiative, de responsabilité, d’engagement et d’esprit critique dans la conduite d’un projet artistique.
  • Confronter intention et réalisation dans la conduite d’un projet pour l’adapter et le réorienter, s’assurer de la dimension artistique de celui-ci.

S’exprimer, analyser sa pratique, celle de ses pairs, établir une relation avec celle des artistes, s’ouvrir à l’altérité (D1, D3, D5) :

  • Dire avec un vocabulaire approprié ce que l’on fait, ressent, imagine, observe, analyse ; s’exprimer pour soutenir des intentions artistiques ou une interprétation d’œuvre.
  • Établir des liens entre son propre travail, les œuvres rencontrées ou les démarches observées.

D1 Les langages pour penser et communiquer – D2 Les méthodes et outils pour apprendre – D3 La formation de la personne et du citoyen – D4 Les systèmes naturels du monde et l’activité humaine – D5 Les représentations du monde et l’activité humaine


* Tommaso BORDONARO (Happy Meal, 2018, en bandeau) détourne, avec beaucoup de créativité, les logos et l’ADN des marques célèbres pour dénoncer les excès de la société de consommation…



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