Évocation spatiale d’une journée

« Je suis le ciné-œil. Je suis l’œil mécanique. Moi, machine, je vous montre le monde comme seul je peux le voir. […] C’est là que nous travaillons, nous maîtres de la vue, organisateurs de la vie visible […], maîtres des mots et des sons, les virtuoses du montage de la vie. »
Dziga Vertov, l’Homme à la caméra, 1929

Réalisez une très courte vidéo numérique, évoquant les lieux traversés dans une journée. D’environ 50 secondes, elle répondra à un story-board et à un montage précis.

Ancrage dans les programmes d’arts plastiques : l’espace, l’œuvre et le spectateur.

  • Prise en compte et compréhension de l’espace de l’œuvre, rapport entre l’espace perçu et l’espace représenté, le corps du spectateur et l’œuvre (être devant, dedans, déambuler, interagir).
  • Produire in situ, s’approprier l’environnement quotidien.

En s’appuyant sur ce que vous avez déjà vu dans d’autres disciplines, notamment en français, faites prendre conscience aux spectateurs des dispositifs artistiques (ou non) de la prise en charge du souvenir, de la mémoire.

Répondre à ces questions peut vous aider à l’écriture du story-board.

  • Quels sont les moyens pour conserver, cristalliser le passé et donc se souvenir (d’un lieu, d’une action, d’un événement ou d’une personne) ? Photographie, croquis, album de photos, film, vidéo, stèle, tombe, monument funéraire, mémorial, musée, post-it, journal intime, agenda, calendrier, nœud à son mouchoir.
  • Est-ce que le souvenir et la mémoire sont l’exact compte-rendu ou traduction de la réalité ? Notions d’écarts : œuvre subjective ou objective ? Documentaire ou fiction ? Vision parcellaire et incomplète ?

Références artistiques :

Les films des frères Auguste et Louis Lumière (La sortie des usines Lumière à LyonLa MerLa Place des Cordeliers à LyonL’Arrivée d’un train en gare de La Ciotat) ;
Nanouk l’esquimau, Robert J. Flaherty, 1922 (sur Arte+7, du 2 au 9 décembre 2014) ;
L’Homme à la caméra, Dziga Vertov, 1929 ;
La Jetée, Chris Maker, 1962.

La Jetée est un film français de science-fiction de Chris Marker, sorti en 1962 et d’une durée de 28 minutes.
Ce film expérimental, considéré comme un chef-d’œuvre par nombre de critiques et de réalisateurs, est en fait, à l’exception d’un seul plan filmé, un diaporama de photographies en noir et blanc (un « photo-roman » selon le générique), commentées par un narrateur unique et accompagnées d’une bande-son réalisée par Trevor Duncan. Cela donne à ce récit très singulier un fort contenu poétique et sert à représenter une face de la « réalité » : les souvenirs que l’on a d’un moment de sa vie sont partiels, tronqués et lorsqu’on regarde un album photo, les souvenirs viennent dans le désordre avec des sauts dans le temps.
(Source Wikipédia)


Publié

dans