Topos+graphein

Topos, terme issu du grec ancien τόπος signifie « lieu » et graphein : « dessiner ». 
Étymologiquement, la topographie consiste à représenter graphiquement un lieu.

Concevez un dispositif numérique capable de répondre à cette dernière définition.
Sa réalisation devra être comprise comme une « création artistique topographique 2.0 » et sera libellée #topographic
Soyez vigilant à la prise en compte de la partie graphique et à la mise en œuvre de la partie numérique. De plus, il serait souhaitable que la présentation tienne également compte de l’espace de monstration. 
Enfin, dans le cadre d’une documentation du travail réalisé, filmez avec soin et commentez votre réalisation (ex : expliquez votre intention). 

À propos de l’installation :
Le dispositif spatial propre à l’installation se présente comme un espace particulier recréé, un lieu de réflexion sur le « cadre » où l’art se manifeste, le lieu des implications formelles symboliques et idéologiques que cet espace joue dans la réception de l’œuvre, interrogeant ainsi les codes qui conditionnent les relations art et spectateur.

Festival de la Création Artistique Numérique de l’Académie de Grenoble

Comment représenter au moyen de lignes, de traits, d’outils numériques un espace géographique ou social, réel ou imaginaire ? Comment en restituer et en partager l’expérience sensible ? Comment le numérique transforme notre expérience du territoire ?
À ces questions, trouvez des éléments de réponse en développant une carte mentale autour du mot « topographie » puis concevez et réalisez votre projet.

Collectif 1.0.3, Projet MISMA

Références artistiques possibles :

  • HOMÈRE, L’Iliade – le mythe du labyrinthe et du fil d’Ariane
  • Charles PERRAULT, Le Petit Poucet (Les Contes de ma mère l’Oye), 1697
  • Étienne-Jules MAREY, chronophotographies
  • Marcel DUCHAMP, Nu descendant un escalier, 1912
  • Jackson POLLOCK, Number 26 A, « Black and White », 1948, peinture glycérophtalique sur toile, 205×121,7 cm
  • Mel BOCHNER, Measurement: Room, 1969, installation
  • Giuseppe PENONE, Souffle 6 [Soffio 6], 1978, terre cuite, 158x75x79 cm
  • Saburo MURAKAMI, Passage, 8 novembre 1994, reconstitution à Paris d’une performance de l’artiste réalisée à Tokyo en 1956 lors de la deuxième exposition Gutai. Sept châssis en bois recouverts sur chaque coté de feuilles de papier craft (14 feuilles) couvert de poudre d’or, 240×240 cm
  • Heather HANSEN, Live Performance at Ochi Gallery – The Value of a Line – group show. Dec. 31, 2013
  • Rafael LOZANO-HEMMER, Voice Tunnel, 2013, installation interactive
  • Michelle TERAN, Life: A User’s Manual, 2003, performance
  • Camille UTTERBACK, Abundance, 2007, installation interactive
  • Marie SESTER, ACCESS, 2003, installation interactive
  • RobotLAb, The Big Picture (Drawings of Martian Landscape), 2014, performance robotique
  • Collectif 1.0.3, Projet MISMA – 2003 — 2018, planiscope DIASEC® contrecollé sur aluminium, 150×100 cm
  • Leonel MOURA, Bebot, 2018, installation robots traceurs, Grand-Palais, Paris
Leonel Moura Bebot, 2018, Grand-Palais, Paris

« – Voilà une chose que nous avons apprise de votre pays, dit Mein Herr, faire des cartes. Mais nous en avons poussé l’art beaucoup plus loin que vous. À votre avis, quelle serait la plus grande échelle de carte utile ?
– Je dirais un centimètre pour un kilomètre.
– Seulement un centimètre ! s’exclama Mein Herr. Nous avons très vite atteint dix mètres pour un kilomètre. Puis nous avons tenté cent mètres pour un kilomètre. Puis vint l’idée grandiose ! Nous avons réellement fabriqué une carte du pays, à l’échelle d’un kilomètre pour un kilomètre !
– Vous vous en êtes beaucoup servie ? demandai-je.
– Elle n’a jamais été déroulée, dit Mein Herr ; les fermiers ont protesté : ils ont dit que ça couvrirait tout le pays et que ça cacherait le soleil ! Aussi utilisons-nous le pays lui-même comme sa propre carte, et je vous assure que ça marche aussi bien. »

Lewis CARROLL, Sylvie et Bruno, 1893. Traduit de l’anglais par Fanny Deleuze, Édition du Seuil, 1972 (Texte cité par Wim DELVOYE au début de son Atlas.)


Questionnement(s) :

  • La représentation ; images, réalité et fiction : le dispositif de représentation – la narration visuelle.
  • La matérialité de l’œuvre ; l’objet et l’œuvre : le numérique en tant que processus et matériau artistiques (langages, outils, supports).
  • L’œuvre, l’espace, l’auteur, le spectateur : l’expérience sensible de l’espace de l’œuvre – les métissages entre arts plastiques et technologies numériques.

Expérimenter, produire, créer (D1, D2, D4, D5) :

  • Recourir à des outils numériques de captation et de réalisation à des fins de création artistique.
  • Explorer l’ensemble des champs de la pratique plastique et leurs hybridations, notamment avec les pratiques numériques.

Mettre en œuvre un projet artistique (D2, D3, D4, D5) :

  • Confronter intention et réalisation dans la conduite d’un projet pour l’adapter et le réorienter, s’assurer de la dimension artistique de celui-ci.

Se repérer dans les domaines liés aux arts plastiques, être sensible aux questions de l’art (D1, D3, D5) :

  • Interroger et situer œuvres et démarches artistiques du point de vue de l’auteur et de celui du spectateur.

D1 Les langages pour penser et communiquer – D2 Les méthodes et outils pour apprendre – D3 La formation de la personne et du citoyen – D4 Les systèmes naturels du monde et l’activité humaine – D5 Les représentations du monde et l’activité humaine


Sur les murs d’une salle obscure, le curseur trace, sans cesse, la silhouette de la ville. Placés au centre de la projection 360°, les spectateurs ressentent le battement imposé du dessin, le pouls de la cité. 

Réalisation de Julie

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